Cette ville que parfois j'aime...
Paris, j'y suis arrivée, un peu au hasard, il y a près de 4 ans pour finir mes études. Au départ je n'avais ni l'ambition d'y rester, ni l'envie d'en partir sitôt mon diplôme en poche. Je ne connaissais rien de cette ville. En grande provinciale, je n'avais même jamais vu la Tour Effeil...
Les premières semaines, la vie m'y semblait comparable à celle que je connaissais en province, je ne comprenais d'ailleurs pas l'inquiétude de mes amis restés loin de là, qui se demandaient si j'arrivais à suivre le rythme... Je dois l'avouer, je me suis faite aspirée par ce rythme effréné, sans même m'en apercevoir...
Les premiers mois, j'appréciais grandement les diverses possibilités qu'offrait ce grand terrain de jeu : tous ces mussés d'arts, ces salles de concerts, ces magasins...
Puis, le quotidien parfois compliqué que l'on se crée dans cette mégalopole a commencer à me fatiguer. Faire ses courses à pieds, devoir faire 20 minutes de métro pour aller au cinéma... Tout cela me semblait chaque jour un peu plus inconcevable.
C'est lorsque j'ai commencé à y travailler et à faire chaque jour deux heures de transport en commun, pour me rendre et partir d'un job qui était bien loin de celui de mes rêves, que j'ai commencé à détester cette ville. Cette ville ou tout est parfois trop : trop grand, trop compliqué, trop beau... Ainsi depuis quelques temps je n'aime guère plus cette ville, mais je sais que si j'en part elle me manquera... Je vie une sorte de paradoxe du sentiment, ou tout simplement un amour étrange : je l'aime autant que je la déteste...
Tout cela pour avouer, qu'à l'occasion de la visite de proches dans cette ville, l'homme et moi avons une fois de plus joué aux guides touristiques d'un jour, ou plutôt de deux jours... Au cours de ces heures de marche et de visite dans cette ville que je voulais plus que tout quitter, je me suis aperçue de ma chance de vivre là, de la beauté des lieux et des possibilités si immenses qu'elle nous offre, cela dans presque tous les domaines...
Alors je me demande si finalement, bien que j'en ai parfois grandement envie et besoin, j'arriverai de nouveau à vivre en province, à supporter de ne pas avoir des centaines de possibilités pour tout : sorties, shoppings, concerts, expositions...
Paris n'est pas sur la photo !